Apprends la sagesse dans la sottise des autres.
Un menteur n'est point écouté, même en disant la vérité.
Quand on contrôle l'argent, on contrôle les hommes.
Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.
Celui qui hésite, regrette.
Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés.
Rien ne réussit aussi bien que le succès.
Celui qui veut dire la vérité trouve les portes closes.
Une marchandise qui plaît est à moitié vendue.
Il est impossible de se tenir debout en ce monde sans jamais se courber.
Le diable se cache dans les détails.
Quand les cuisiniers se battent, le rôti brûle.
La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.
Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas.
Quand la souris nargue le chat, c'est que son trou n'est pas loin.
La sainteté ne vient ni du turban, ni de la barbe, mais du coeur.
Les affaires qui se font peu à peu s'achèvent promptement.
Nul n'a raison contre la colère du seigneur ni les larmes d'un enfant.
Se venger d'une offense, c'est se mettre au niveau de son ennemi ; la lui pardonner, c'est se mettre au dessus de lui.
Il n'y a pas de danse sans que le diable y mette sa queue.
De la soupe et de l'amour, le premier est le meilleur.
Qui prêche la guerre est le chapelain du diable.
Avril et mai font la farine de toute l'année.
Aime et publie-le ; hais et cache-le.
On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant.
Si la chance est avec toi, pourquoi te hâter ? Si la chance n'est pas avec toi, pourquoi te hâter ?
Le blanc n'oublie pas l'Europe.
Il ne faut pas mêler les torchons et les serviettes.
Ce ne sont pas les biens qui rendent heureux, mais le bon usage qu'on en fait.
A coudre du vieux, on perd son fil ; à aimer un vieux, on perd ses nuits.
Par trop presser l'anguille, on la perd.
Qui vole un oeuf vole un boeuf.
Il vaut mieux orner le dedans que le dehors.
Pain coupé n'a point de maître.
Soleil couché, malheur pas couché.
Les anges ne croient au diable que quand ils ont reçu un coup de cornes.
Le diable met la femme sous l'homme pour tenir l'homme sous lui.
Les étourneaux sont maigres parce qu'ils vont en troupes.
On ne compare pas des pommes avec des oranges.
On ne saurait faire le feu si bas que la fumée n'en sorte.
Il ne faut pas juger un paquet d'après ses ficelles.
La querelle entre parents fume et ne flambe pas.
Le chien reste chien, serait-il élevé par les lions.
Par la rue du "Plus tard", on arrive à la place de "Jamais".
Celui qui mange des oeufs ne sait pas si la poule a mal au derrière.
Le nez le plus long n'est pas toujours le meilleur senteur.
Menteur ne peut ne pas mentir qu'en fermant la bouche.
Manger de la soutane, ça ne se digère pas.
Un héros aujourd'hui, un vaurien demain.
Il n'est si bonne compagnie qui ne se sépare.
L'homme aime aussi naturellement que l'eau descend la pente.
Ce ne sont pas les mauvaises herbes qui étouffent le bon grain, c'est la négligence du cultivateur.
Ce qu'un homme ne dit pas est le sel de la conversation.
Il ne faut pas laisser croître l'herbe sur le chemin de l'amitié.
Le meilleur forgeron frappe quelquefois sur son pouce.
La Flèche a déjà atteint sa cible avant d'avoir laissé l'arc.
Qui veut se marier est sur la voie du repentir.
Qui ne se soucie plus de vivre, dit tout ce qu'il a sur le coeur.
Trois choses ne se connaissent qu'en trois occasions. On ne connaît la valeur qu'à la guerre, le sage que dans sa colère et l'ami que dans la nécessité.
Le vent de prospérité change bien souvent de côté.
Ce n'est pas la faute du miroir si les visages sont de travers.
Qui a plus de toits a plus de neige.
Ce sont les fous qui troublent l'eau et ce sont les sages qui pêchent.
A colombe saoule, les cerises sont amères.
L'amour et la pauvreté font ensemble mauvais ménage.
Si tu vois un homme qui a faim, donne-lui un poisson : tu le nourriras pour un jour. Mais apprends-lui à pêcher et il se nourrira toute sa vie.
Quand orgueil chevauche devant, honte et dommage suivent de près.
Deux yeux échangent leurs regards et les êtres existent.
On peut haïr le péché et aimer le pécheur.
Qui mal donne perd sa donne.
Un lion ne s'attrape pas avec une toile d'araignée.
Ce n'est pas le vin qui enivre l'homme, c'est celui qui s'enivre.
Le devoir est facile à connaître, c'est ce que l'on désire le moins faire.
La richesse donne de la beauté aux laids, des pieds aux boiteux, des yeux aux aveugles, de l'intérêt aux larmes.
Souvent le marcassin expie les méfaits du sanglier.
Mieux vaut vivre enchaîné près de celui que l'on aime, que libre au milieu des jardins près de celui que l'on hait.
Lorsqu'on a appris le livre des proverbes, on n'a plus d'efforts pour parler.
Celui qui s'est marié une fois mérite une couronne de patience, et celui qui s'est marié deux fois une camisole de force.
Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes.
Deux scorpions dans le même trou s'accommodent mieux que deux soeurs dans la même maison.
Quand on ne peut avoir ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a.
C'est loin du canon qu'on trouve les vieux soldats.
Le coeur d'une femme est aussi fuyant qu'une goutte d'eau sur une feuille de lotus.
Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim.
C'est une vile ingratitude de ne rendre avec promptitude.
On ne demande pas à un cheval de pondre un oeuf.
Qui a un toit de verre ne tire pas de pierres chez son voisin.
Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits.
Les paroles dites au matin n'ont pas au soir même destin.
Au surnom connaît-on l'homme.
Quand tout va mal, regarde-toi dans le miroir.
Quand un homme est fou d'une femme, il n'y a qu'elle qui le puisse guérir de sa folie.
Le travail du dimanche n'enrichit pas.
Un fou a jeté une pierre dans un puits, mille sages n'ont pu la retirer.
Celui qui ignore que son lit est dur, dort bien.
Le chagrin de la mort d'un époux dure six mois ; on ne se console jamais de la mort d'un enfant.
Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés.
Le temps est une lime qui travaille sans bruit.
Il est bon de nager près du bateau.
Chaque chevalier parle de ses armes.
Un oiseau dans la main vaut mieux que deux dans le buisson.
On ne ferre pas un cheval qui court.
L'eau fait pleurer, le vin chanter.
Qui te craint en ta présence, te nuit en ton absence.
Trois filles et leur mère : quatre démons pour le père.
L'homme crée la fortune, mais la fortune n'a jamais créé l'homme.
La civette dépose ses ordures, à la source où elle a bu.
Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
Il faut être à l'hôpital pour connaître son meilleur ami.
Le fou loue son cheval, l'insensé sa femme et le maladroit ses enfants.
De sa mère on sèvre l'enfant par du riz ; de sa mère on sèvre la jeune fille par un mari.
L'amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d'orties.
Dites une seule fois à une femme qu'elle est jolie, le diable le lui répétera dix fois par jour.
L'aumône doit suivre la richesse comme la glissade le faux pas.
La belle cage ne nourrit pas l'oiseau.
Les vertus sont à pied et le vice à cheval.
Qui s'est brûlé la langue n'oublie plus de souffler sur sa soupe.
Ce que tu donnes est à toi pour toujours. Ce que tu gardes est perdu à jamais.
Juge l'oiseau à la plume et au chant, et au parler l'homme bon ou méchant.
On n'a jamais vu une chèvre morte de faim.
On ne doit juger d'hommes et de vins sans les éprouver, soir et matin.
Au jardin de l'avocat, un procès est un arbre fruitier qui s'enracine et ne meurt pas.
Celui qui doit vivre survit même si tu l'écrases dans un mortier.
Ton ami te fait un château et ton ennemi un tombeau.
Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Les contrats écrits ne servent ni aux honnêtes gens ni aux brigands.
On est assez riche quand on a le nécessaire.
Mieux vaut agir que discourir.
Les lits sont l'opéra du pauvre.
Tu dis ton secret à ton ami, mais ton ami a un ami aussi.
Temps et vent et femme et fortune changent autant comme la lune.
Il y a des paroles qui ressemblent à des confitures salées.
Le sommeil est la moitié de la santé.
Le feu de bois vert donne plus de fumée que de chaleur.
Bon menteur, bon vendeur.
L'aigle ne prend pas les mouches.
La parole perd parfois ce que le silence a gagné.
Le jeune en dormant guérit, le vieux se finit.
On ne peut pas souffler contre le vent ni nager contre l'eau.
On ne peut mesurer la mer ; on ne peut sonder le coeur d'un homme.
Avec de l'argent, on fait parler les morts ; sans argent, on ne peut pas faire taire les muets.
Une jolie femme est anglaise par la tête, hollandaise par le corsage, française par la ceinture.
Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera.
Le seigneur est le bateau, les gens ordinaires l'eau : l'eau porte le bateau ou le fait chavirer.
Il peut bien peu qui ne peut nuire.
A trop parler, on en oublie de manger.
Serre ta chemise entre tes jambes et ta langue entre tes dents.
Un jour de loisirs, c'est un jour d'immortalité.
La femme se débat comme la mouche dans le petit-lait, personne ne la voit.
La peine et le plaisir se suivent.
Tout comme l'ombre du soleil s'en va, ainsi en est-il de notre vie.
Quand une épée est suspendue au dessus de sa tête, l'homme se souvient des dieux.
Trop de poux finit par ne plus démanger, trop de dettes finit par ne plus attrister.
La chance ne donne pas, elle ne fait que prêter.
Si l'on n'a pas visité deux marchés, on ne peut pas savoir lequel est le meilleur.
L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle.
Le soldat combat et c'est l'officier qui porte les galons.
La vie est une ivresse continuelle : le plaisir passe, le mal de tête reste.
Ce n'est pas en mangeant moins que tu nourris ton voisin.
Chacun est à soi-même le prochain.
Vis, apprends, meurs et oublie tout.
Il n'y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais.
Berger sans taureau finira sans troupeau.
Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire.
Il faut acquérir à la fin de sa vie ce qu'on a négligé au commencement.
On attrape les lièvres avec des chiens, les femmes avec de l'argent et les sots avec des louanges.
Il n'y a qu'une brave femme : tous croient l'avoir.
C'est le plus vieux poêle qui chauffe le plus fort.
Il pousse plus de choses dans un jardin qu'on en a semé.
Qui creuse une fosse pour les autres y tombe.
Aime-toi toi-même, et laisse la foule te haïr.
L'envie est un feu qui prend flamme d'abord, et qui brûle également le vert et le sec. C'est un torrent qui emporte chaumières et palais.
S'il n'y avait pas de montagnes, les plaines n'apparaîtraient pas.
Etre content de son sort, voilà la plus grande richesse.
La tortue est la plus sage car elle transporte sa maison.
Qui se mesure dure.
Où la femme règne, le diable est premier ministre.
Le travail de la pensée ressemble au forage d'un puits ; l'eau est trouble d'abord, puis elle se clarifie.
L'espoir est le pilier du monde.
La langue du sage est derrière son coeur, et le coeur de l'insensé derrière sa langue.
Le récit de la fête est la moitié de la fête.
Ce qui nous manque nous instruit.
Ce n'est pas tous les jours dimanche.
Il faut faire vite ce qui ne presse pas, pour pouvoir faire lentement ce qui presse.
Un coup d'oeil juste ne vaut pas un mauvais cordeau.
Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens.
On ne triomphe que par la peine qu'on prend.
La jeunesse est une fraction de folie.
La soumission désarme la colère.
Avec une faucille d'argent, on moissonne des épis d'argent.
Les étourneaux sont maigres, parce qu'ils vont en groupe.
Les rêves d'un chat sont peuplés de souris.
A conseil de fou, cloche de bois.
Avant que le gros ne soit devenu maigre, le maigre sera mort.
La confession est la reine des preuves.
Les années font plus de vieux que de sages.
Quand le Diable n'y peut rien, il délègue une femme.
La fortune vient à pas de tortue, et fuit comme une gazelle.
Faute de pain, on mange de la galette.
Mieux vaut pas de cuillère que pas de soupe.